CAP sorcière
« -Je te relâche. Et je te conseille de baisser d’un ton si tu ne veux pas me faire changer d’avis.
-Ça veut dire que vous m’acceptez ? Je peux rester ?
-Tu es vraiment un cas désespéré, mais je te reconnais deux qualités. Tu es obstinée…
-Oui ! C’est tout moi, ça ! Je suis l’incarnation de l’obstination ! Et mon autre qualité, c’est quoi ? Ma beauté sans égale ? Mon autorité naturelle ? Mon aura de princesse , ma patience légendaire…?
-Rien de tout ça… Tu es douée pour les pitreries. Tu ne seras jamais une sorcière, mais je te garde pour me divertir. »
Piquée au vif ! La princesse Myrtis est piquée au vif par la sorcière Gi qui la prend pour une bouffonne. Alors qu’elle devrait être honorée de l’avoir comme apprentie, elle accepte de la garder… parce qu’elle la fait rigoler. Myrtis ne le prend pas super bien, mais, évidemment, reste, parce que contrairement aux prévisions de Gi, elle compte bien réussir à apprendre les rudiments du métier de sorcière. Qui dit sorcière, dit balai. Gi en fourre un dans les mains de son élève… pour balayer, au grand désespoir de celle-ci. Pendant ce temps, au château, un prince vient rencontrer son beau-père le roi pour faire la connaissance de sa promise… sauf qu’elle n’est pas là puisqu’elle a fugué chez Maîtresse Gi. Le Royaume est aussitôt placardé d’avis de recherche : Une forte récompense sera octroyée pour la livraison de l’une de ces créatures (la princesse et son cheval). Signes distinctifs : abondante chevelure, atours luxueux, caractère fougueux, poil soyeux. (Ça, ce sont leurs points communs)

Pendant que les affiches sont collées un peu partout, Myrtis, ne se contentant pas de faire la poussière, entame son véritable apprentissage dans la sorcellerie, flanquée d’un corbeau noir qui surveille tous ses faits et gestes… et les commente. Elle va rencontrer un arbre qui parle (semblant sortir de l’univers du Docteur Snuggles), plein de champignons sur les racines, une sirène Ondine, au cœur brisé, dans un lac, enfin plutôt une flaque, un bellâtre qui la prend pour un garçon mais qui lui file un sacré coup de main, sauf quand son comportement change à la pleine lune, ainsi que la reine des elfes. Chaque rencontre sera plus enrichissante l’une que l’autre. au milieu de tout ça, passera-t-elle entre les mailles du filet des gardes royaux qui ont pour mission de la ramener au palais ?

Le chapeau d’une sorcière sied-t-il à une princesse ? Pour Myrtis, pas de doute, c’est son destin. Pour nous lecteurs, c’est tant mieux, parce que qu’est-ce qu’on se marre. Elsa Brants n’est pas la princesse mais la reine de la comédie manga. Le scénario est d’une drôlerie finement maîtrisée. Le graphisme reprend les attitudes les plus rigolotes de ce que nous avons tous aimé dans les animes de notre jeunesse. On ajoute une vraie intrigue, qui avance, des personnages ayant chacun leurs caractéristiques propres et réservant leurs lots de surprises, et on a dans les mains l’un des meilleurs mangas vraiment tous tous publics du moment. Pour la rentrée, le meilleur remède contre la morosité, c’est Myrtis.

Miss Tick, Babayaga ou sorcière de Merlin l’enchanteur, planquez-vous ! Myrtis vient faire son apprentissage. Vous risquez de passer en seconde zone, parce qu’elle est bien déterminée à prendre le leadership dans la profession ! Rocambolesquement aventureux et marrant.
Série : Myrtis
Tome : 2
Genre : Humour médiéval
Scénario & Dessins : Elsa Brants
Éditeur : Kana
ISBN : 9782505119661
Nombre de pages : 200
Prix : 7,70 €