Une vie de musique plaisir
« -Un groupe, c’est comme une famille. Alors autant jouer en famille.
-Et au fait, comment il s’appelle ton groupe ?
-Heu… Ça déchire trop ce nom ! Papa, ça évoque quoi pour toi, « Mano Negra » ?
-C’est le nom d’une bande d’anarchistes andalous de la fin du XIXème siècle et nationalistes yougos. »
Ils ont été le meilleur groupe du monde pendant quatre ans. Ils ont reboosté le rock français. Ils ont chanté en espagnol, en français, en anglais, en arabe et ont commencé à sillonner le monde. Il a ensoleillé les plus grands stades et les petites rades, bondissant sur scène. Il a chanté en espagnol, en français, en anglais, en arabe et a continué à sillonner le monde. Ce groupe, c’est La Mano Negra, ce chanteur, c’est Manu Chao. En véritable fan inconditionnel, Gaston retrace le parcours passionnant d’un saltimbanque et de sa troupe, des années 80 à nos jours.
L’histoire commence en 1961 avec la naissance à Paris du petit José Manuel Arturo Chao, un 21 juin, jour qui deviendra plus tard celui de la fête de la musique. Son père, Ramon, dirige ses enfants vers la musique. Manu choisit la guitare, son frère Antoine la batterie, puis la trompette. Porté par le succès des Bérurier Noir, le rock alternatif émerge, avec l’hilarante danse du Pogo. En 1982, Manu créé son premier groupe familial avec son frère et son cousin. En 1984, il fonde les Hot Pants dont il est le leader. En 1987, c’est sous le nom de groupe La Mano Negra que sort le 45 tours à l’étoile rouge sur fond jaune avec l’empreinte de main noire. Suivra le premier album, mythique : Patchanka, qui leur permettra de passer du label indépendant Boucherie Productions à la Major Virgin. Manu Chao garde le contrôle du business : du marketing au prix des places, en passant par les affiches et le choix des titres. Le groupe joue dans une bonne partie du globe, les albums et les tournées s’enchaînent.
Après la séparation du groupe en 1994, Manu Chao a un coup de blues. Il continue de voyager, continue la musique, mais songe à arrêter sa carrière pour passer à « autre chose ». Mais avant cela, il décide d’enregistrer un dernier album solo. Il le veut techno mais un bug informatique supprime les rythmes du genre des enregistrements. Tant pis. L’album sort comme ça, en 1998, comme une maquette. Il s’appelle Clandestino et va s’écouler à plus de trois millions d’exemplaires. Les albums et les collaborations se suivent, jusqu’en 2008 avec la sortie d’un dernier album live. Depuis, Manu Chao continue à tourner mais a une autre conception de distribution de la musique. C’est un philanthrope. Il se fait plaisir, et fait plaisir à ceux qui suivent sa carrière.
Après Bobby Lapointe et Renaud, Gaston s’intéresse à Manu Chao et La Mano Negra. Dans un petit album passionnant, il témoigne d’un amour profond pour la musique de ce troubadour des temps modernes, sans pour autant jamais tomber dans une hagiographie. Le livre est accompagné d’une bande son que l’on peut découvrir grâce aux nombreux QR codes qui parsèment les pages. Magyd Cherfi, le pote de toujours, signe la préface. Et là où l’on voit que la musique de Manu Chao a quelque chose de magique, c’est qu’il intéressera tout autant les aficionados que les profanes.
One shot : De la Mano à Manu Chao
Genre : Biographie
Scénario, Dessins & Couleurs : Gaston
Éditeur : Idées plus
ISBN : 9782374700878
Nombre de pages : 64
Prix : 16 €