Exode et résistance
« -Entre, Dalyam. L’émissaire de notre reine n’attendait plus que toi pour parler… En ces temps difficiles, les nouvelles reines de Duhann et Daëdenn se sont entendues pour conduire nos peuples à la forteresse delierre comme autrefois lors de la guerre des goules !
-Et les prisonniers ?
-Les anciens traités sont caducs. Les sylvains n’ont plus à accepter la présence de ces êtres qui souillent notre forêt… «
Le monde craque de toutes parts. Camilia, cette sorcière, s’est auto-proclamée reine des cités-états et commande une armée qui assiège la forêt de Duhann. Les elfes sylvains de la forêt de Daëdenn n’ont pas d’autre choix que de s’allier aux rebelles emprisonnés à Armuhr, mais ce n’est pas l’avis de tout l’état-major elfique. Pour l’instant, ils ont juste une responsabilité envers leurs détenus. Les nouvelles reines de Duhann et de Daëdenn s’allient pour conduire les elfes à la forteresse de lierres. L’elfe Dalyam est chargée de partir en reconnaissance pour repérer où sont postées les armées de Camilia. De son côté, le nain Torun, de retour chez lui, invite ses compatriotes à l’exil en Orient pour éviter un génocide.
Le cycle des Guerres d’Arran tient toutes ses promesses en faisant référence à de très anciens tomes des mondes d’Aquilon, alors nommés Terres d’Arran. On retrouve Dalyam, l’elfe qui a pourchassé et réglé leurs comptes à trois culs-verts évadés des geôles d’Armuhr, dans une région infestée de goules et dans le premier volume d’Orcs et gobelins. Le nain forgeron de la légion de fer, Torun, rentre chez lui après neuf ans d’absence, quand il avait donné sa première leçon de forge au seigneur Redwin, dans le tome 1 de Nains.
L’exode des nains n’est pas sans rappeler la cohorte de gens fuyant vers la zone libre pendant la seconde guerre mondiale. Ces guerres d’Arran apparaissent de plus en plus comme une synthèse des grands conflits du XXème siècle. Les dialogues et en particulier les cartouches narratifs de Nicolas Jarry sont finement écrits, quelques fois sur un ton, dédramatisant avec les situations, que n’aurait pas renié Frédéric Dard, l’auteur de San Antonio. Pour exemple : « Lizi avait décloqué deux chiars, déjà gaillards, qui arquaient avec leur paternel. » David Courtois, valeur sûre de l’univers, a pris en charge le story-board de cet album dessiné par Alex Sierra, lui aussi pièce maîtresse, et Livia Pastore, qui n’en est pas non plus à son coup d’essai. Ajoutons à cela les couleurs de J.Nanjan qui harmonisent le concept créé par le débordant d’imagination Jean-Luc Istin et ces Guerres d’Arran ne peuvent pas décevoir.
La bataille des cités-états marque un tournant dans les Guerres d’Arran. La Résistance se met en place. Bien malin qui pourra prédire l’issu du massacre.
Série : Guerres d’Arran
Tome : 4 – La bataille des cités-états
Genre : Héroïc-Fantasy
Scénario : Nicolas Jarry
Dessins : Alex Sierra & Livia Pastore
Storyboard : Alex Sierra
Couleurs : J.Nanjan
D’après un univers créé par : Jean-Luc Istin
Éditeur : Soleil
ISBN : 9782302096318
Nombre de pages : 60
Prix : 15,95 €