Gros os pour Chronos
« -A l’instant où je vous parle, le bélier d’or a fini de réparer l’armure. Sa majesté Chronos veut pouvoir en analyser les chaînes de ses propres yeux. Il faut donc que la dixième heure aille la lui chercher !
-Moi ? Pourquoi ?
-Parce que nous ne devons plus sous-estimer les chevaliers d’Athéna. Les moires savaient manipuler le destin, mais leur puissance restait limitée parmi les heures, c’est pourquoi elles ont été vaincues. Maintenant, c’est de ton incomparable force brute que nous avons besoin, surtout face à un chevalier d’or. »
Temple de Lygé, sur la colline de Chronos. Ophialtès du Thatanka, dixième heure que l’on appelle « le crépuscule », reçoit la mission de récupérer l’armure d’Andromède afin que Chronos puisse vaincre tous les olympiens, grâce à sa chaîne. La force d’Ophialtès ne suffira pas. La ruse de Spondé du Kalfu, septième heure, devait l’accompagner, mais, par décision d’Arctos, c’est finalement Eastre de la Walkyrie, la deuxième heure du jour, qui sera du voyage. Ils n’ont que jusqu’à la tombée du jour pour agir. Pendant ce temps, à Jamir, grâce au sang des chevaliers d’or, Mû a pu redonner vie aux armures. Les chevaliers, soignés à l’hôpital de la fondation, en auront la surprise à leur réveil. Mais il y a des microfissures dans les maillons de la chaîne d’Andromède. Mû ne s’en inquiète pas. Lorsque Shun l’aura sur lui, elle retrouvera sa puissance.
Shun, le chevalier d’Andromède, est au cœur de ce deuxième épisode de Time Odyssey, histoire originale de Saint Seiya et des chevaliers du Zodiaque, concocté par Jérôme Alquié et Arnaud Dollen. Seiya, Hyôga, Shiryu et Shun vont rapidement sortir de leur convalescence pour affronter les heures envoyées par Chronos pour s’emparer de la fameuse armure. Par les météores de Pégase, le combat va être sans merci. Ophialtès invoque la poussière du temps. La spirale nébulaire de Shun sera-t-elle suffisante pour le protéger, lui et ses camarades ? La bataille se fera en plusieurs étapes. Jusqu’à la fin, rien n’est joué, ni dans un camp, ni dans l’autre.
Le scénario atteint un niveau de lyrisme transcendé par un graphisme de haute volé. Les fameux « arrêts sur images », si caractéristiques des « anime », sont même présents. Vous allez dire : « Mais c’est normal, on est dans une BD ! ». Et bien, ce n’était pas si évident que ça. Alquié fige parfois ses héros, ou leurs ennemis, dans des positions suspendues comme on en voit en animation, mais jamais représentées de la même façon en bande dessinée. Autant que les traits de vitesse et les codes graphiques du manga, les couleurs sont partie prenante de l’histoire avec des dégradés, des nuits d’orage et des contre-jours éblouissants. En fin d’album, des fiches présentent les principaux personnages et leurs armures, très intéressant portfolio.
Qui aurait cru que deux français allaient réussir à s’emparer d’une telle façon d’un univers manga si codifié et faisant tant partie d’un imaginaire collectif qui a enchanté toute une génération ? Alquié et Dollen ont réussi cet exploit. Et c’est loin d’être terminé, puisqu’il reste encore trois épisodes pour cette odyssée du temps.
Série : Saint Seiya Les chevaliers du zodiaque Time Odyssey
Tome : 2 – Shun et la chaîne du souvenir
Genre : Mythologie
Scénario : Jérôme Alquié & Arnaud Dollen
Dessins & Couleurs : Jérôme Alquié
D’après : Masami Kurumada
Éditeur : Kana
Collection : Classics
ISBN : 9782505088356
Nombre de pages : 64
Prix : 13,50 €