Un vieil ennemi et des nouveaux
« -Arminius ! Va chercher Helda !
-Quoi ?! Mais j’en ai assez d’être votre petit messager, moi ! Je veux me battre comme les grands !
-Arminius ! Vite !
-C’est pas juste à la fin ! »
Eté 9 avant notre ère. Est de la Germanie. Les troupes de Tibère affrontent les germains. Les combats sont sanglants. Le général Drusus vient d’être amputé d’une jambe, mais le mal a gagné tout le corps. Le jeune, le très jeune Arminius, est le fils de Sigimer, chef des allés chérusques des romains, est acharné au combat. Il veut que la guerre se poursuive. Les chérusques aident les latins contre les peuples de l’Elbe hostiles à tout ce qui n’est pas germain. En contrepartie, les romains combattent avec Sigimer contre les clans rebelles qui lui sont hostiles. Alix vient d’arriver sur place. Il y retrouve son fils Titus, officier aux côtés de Tibère. Le sénateur ne va pas tarder à être enlevé. Entre combats internationaux et luttes intestines, cette escale sur la route de l’Atlantide avec le disque d’Osiris ne va pas être de tout repos.
Ce n’est pas un disque mais un autre objet circulaire qu’Alix va devoir protéger une cinquantaine d’années plus tôt : Le bouclier d’Achille. L’histoire commence sur l’île d’Ithaque. Suivant les indications d’un parchemin, ce fourbe d’Arbacès met à jour avec un complice des tablettes d’argile indiquant l’emplacement de la tombe du héros troyen Achille. L’ennemi juré d’Alix tue son camarade pour être seul détenteur du trésor. En allant chercher de l’aide pour transporter les tablettes sur son navire, il n’imaginait pas qu’un berger, qui avait tout vu, s’emparerait de trois tablettes parmi les vingtaines du trésor. Arbacès veut mettre la main sur les armes d’Achille afin d’être reconnu chef et de soulever la Grèce contre Rome. C’est sans compter qu’Alix se trouverait une fois de plus en travers de sa route.
Le duo Mangin/Démarez n’a plus rien à prouver. Alix Senator, déjà quatorze albums au compteur, est devenu l’une des séries majeures du catalogue Casterman et de l’univers Martin. Chaque titre est publié en édition classique et en édition premium dos toilé avec un cahier historique, ici consacré à la Germanie, le meilleur ennemi de Rome. On y apprend que le jeune Arminius qui donne son titre à l’album a réellement existé. Il deviendra l’un des chefs les plus puissants entre le Rhin et l’Elbe.
Habitué de Lefranc pour lequel il a déjà signé cinq albums, Roger Seiter écrit son premier Alix. Il confirme Arbacès dans son rôle d’Olrik, ennemi éternel, perdant chronique et trompe-la-mort. Marc Jailloux, absent depuis quatre ans, est de retour au dessin, avec un trait à la Martin période L’enfant grec. Impeccable. Pour tous ceux qui ont lu Alix dans leur jeunesse, on a de nouveau quatorze ans en lisant cet album. C’est passionnant, c’est merveilleux.
2023 marque les soixante-quinze ans d’Alix. Au Muséoparc d’Alésia, l’exposition Alix : De ville en ville, Entre Orient et Méditerranée, a ouvert ses portes depuis le 3 mai. Elle retrace les périples d’Alix, au travers des albums de l’univers grâce à des panneaux didactiques et des animations pour les petits et les grands. Dépêchez-vous, cette exposition temporaire ferme ses portes le 30 novembre. Mais rassurez-vous si le délai est trop court. Sur le même lieu, il y aura toujours l’exposition permanente Sur les pas d’Alix.
Série : Alix Senator
Tome : 14 – Le serment d’Arminius
Genre : Aventure historique
Scénario : Valérie Mangin
Dessins : Thierry Démarez
Couleurs : Jean-Jacques Chagnaud
D’après : Jacques Martin
Éditeur : Casterman
ISBN : 9782203228207
Nombre de pages : 48
Prix : 14,50 €
Série : Alix
Tome : 42 – Le bouclier d’Achille
Genre : Histoire – Aventure
Scénario : Roger Seiter
Dessin : Marc Jailloux
Couleurs : Florence Fantini
D’après : Jacques Martin
Éditeur : Casterman
ISBN : 9782203232785
Nombre de pages : 48
Prix : 12,50 €