Trois sœurs pour une quête
« -Vous vous souvenez de la phrase ?
-Oui, tu nous l’as répétée mille fois !
-Au nom du lien entre sœurs et du pouvoir magique de nos cœurs, nous promettons que notre club sera le plus génial du monde, pour toujours et à jamais !
-Et que notre lien sera solide comme la roche pour vivre plein d’aventures !
-Ouiiii ! »
Petites, dans un parc de la ville, les trois sœurs Grémillet prêtent serment devant le dragon du parc. Elles fondent devant lui le club le plus génial du monde, celui d’une sororité à toute épreuve les liant entre elles avec le pouvoir magique de leurs cœurs, se promettant de vivre ensemble plein d’aventures.
Quelques années plus tard, Cassiopée est invitée par la responsable du club de lecture de la librairie à participer à un concours de nouvelles. Elle a de l’imagination, elle aime écrire, il lui suffit de se lancer. Elle écrira une aventure comme elle les aime, avec des guerriers, des princesses et des créatures fantastiques. Ce sera l’histoire d’une héroïne sans peur et sans reproche qui voyagera sur sa licorne ailée en brandissant une épée magique. Quelle sera sa mission ? Vaincre un mystérieux chevalier sans visage ? Un sorcier corrompu et maléfique ? Un monstre sorti des ruines du passé ? Cassiopée hésite encore. En passant par le parc pour rentrer à la maison, elle se rend compte que le dragon du parc a disparu. Que lui est-il arrivé ? Il n’a pas pu s’envoler. Oilà une nouvelle mission pour Sarah, Lucille et Cassiopée.

Dans cette nouvelle aventure des Sœurs Grémillet, Giovanni Di Gregorio et Alessandro Barbucci font jongler leur scénario entre l’enquête des filles et la nouvelle imaginée par l’aînée. Chaque lecteur va pouvoir se retrouver dans la quête. Pour les sœurs, c’est ce fameux dragon. Pour d’autres, ce serait des lieux, objets ou événements de l’enfance. Dans cette histoire, chacune des filles va connaître un échec dans sa spécialité et apprendre à vivre avec. Joueuse de hockey en salle, la fougue de Sarah va mettre une injuste pression sur ses coéquipières. Son entraîneur le lui reproche, alors que pour elle, c’est juste une question de motivation. Sera-ce suffisant pour gagner le match ? Prise d’affection pour un chiot abandonné, Lucille, bénévole au refuge, entame son dressage. Une complicité se noue entre eux. Elle va tout faire pour convaincre sa mère de l’adopter. La légende racontée par Cassiopée pour sa nouvelle s’inspire de leur recherche du dragon. Parviendra-t-elle à conclure son récit. Et les sœurs, retrouveront-elles la statue disparue ?

Alessandro Barbucci dessine son story-board de manière peu précise. Il peut ainsi conserver une grande part d’improvisation sur son dessin définitif. Il le réalise au lavis, à l’aquarelle, avant de terminer ses couleurs sur Photoshop. Les bulles sont rajoutées au dernier moment. Dans cet épisode, il a dû relever le défi de rajeunir les sœurs pour la scène d’introduction dans le parc. Le dessinateur avoue avoir utilisé l’intelligence artificielle pour créer la sculpture du dragon. Quand c’est fait avec intelligence justement, et en sachant se l’approprier, il n’y a pas à en avoir honte. L’IA ne dessine pas à sa place. Il en a fait une alliée, en lui demandant simplement d’installer une sculpture de dragon qui l’intéressait, existant à Lubjana en Slovénie, dans un jardin public français au printemps.

Les sœurs Grémillet est une série feel good. Au même titre que Les carnets de Cerise, elle sait parler aux générations sans distinction d’âge ou de sexe. Et ce n’est pas terminé. Le retour de Cassiopée, Lucile et Sarah est déjà prévu à la fin de l’année pour un mystère automnal.
Série : Les sœurs Grémillet
Tome : 7 – Le dragon d’or
Genre : Aventure émotion
Scénario : Giovanni Di Gregorio & Alessandro Barbucci
Dessins & Couleurs : Alessandro Barbucci
Éditeur : Dupuis
ISBN : 9782808510158
Nombre de pages : 72
Prix : 15,50 €