Blork attitude
Le petit barbare court à perdre haleine avec à ses trousses un Blork aussi cornu qu’un Minotaure. Il se réfugie dans une forêt de palmiers mais le monstre le poursuit dans l’enchevêtrement des lianes. Le fuyard sort de la zone se pensant sauvé pendant que le Blork est bloqué par les lianes qui s’emmêlent dans ses cornes. Il force, il force, il force pour s’en sortir. Les lianes accrochent une noix de coco qui, telle la pierre d’une catapulte, est projetée à toute vitesse sur la tête du petit barbare qu’elle explose littéralement. Game over.
Que serait le petit barbare sans la princesse qui l’accompagne ? On sait que l’un ou l’autre vont mourir une bonne quarantaine de fois pour un vingt-quatrième album consécutif. Mais ça n’est pas grave. Enfin… pour nous… pas pour eux. On prend toujours le même plaisir sadique à les voir échouer dans leurs quêtes, dans leurs tentatives de survie, dans leurs fuites face aux Blorks, parce que Midam, le grand chef d’orchestre, a su constituer autour de lui une équipe qui sait se renouveler dans la continuité.

Dans cet album, le petit barbare va se transformer en avatar de Lucky Luke afin de vider le chargeur de son colt sur un Blork. Quand la princesse va vouloir faire de même, c’est en danseuse de saloon qu’elle va s’incarner. C’est sûr, c’est moins dangereux pour l’ennemi.
Une guitare en forme de hache, c’est efficace pour combattre. Mais si celle-ci appartient au groupe de métal Kiss version Blorks il risque d’y avoir des représailles.

Outre les gags en une planche, il y a ceux en deux, dont la chute pleine case se découvre en tournant la page. Ce sont en fait les chutes les plus imprévisibles qu’il vaut mieux cacher pour ne pas les voir trop tôt ou pour que l’œil ne se pose pas dessus par inadvertance au risque de tout gâcher. C’est poilant.
Comme à l’accoutumée depuis quelques albums, le livre se termine par deux pages de making-of. Mais avant cela, une fois n’est pas coutume, on retrouve nos héros dans une histoire, muette ça va de soi, en quatre planches. La princesse est prisonnière d’une horde de rats d’égouts géants. Le petit barbare se transforme en joueur de flûte de Hamelin pour tenter de la sauver de ce bien mauvais pas. On se doute que tout ne va pas se passer comme prévu.

Poissons et bateaux. Fish and ships. Il est « pané » celui ou celle qui sortira vivant du game… over. Hyper dynamique. Hyper efficace. Hyper drôle. Ça se mange sans faim et ça se lit et relit sans fin.
Série : Game over
Tome : 24 – Fish & Ships
Genre : Humour geek
Dessins : Midam & Adam
Scénario : Midam & Patelin
Couleurs : Ben BK
Éditeur : Dupuis
ISBN : 9782808510233
Nombre de pages : 48
Prix : 12,50 €