Fluide glacial 50 ans – Boulevard BD

2 numéros d’Umour Fou !

« -Allô Edi ? Ouais dis, je galère pour trouver une chute digne du numéro des 50 ans de Fluide… Et je me suis dit que si tu me permettais d’utiliser ta machine à voyager dans le temps du n°277, je pourrais aller dans le futur voir ma chute hilarante et ensuite revenir ici pour la refaire…

-N’y pense pas, c’est de la folie ! A la moindre erreur d’espace-temps, tu risques de provoquer un Blougou à sens giratoire inversé ! »

Cinquante ans ! Putain, ça fait cinquante ans que tous les mois Fluide glacial fait rire ses lecteurs. A cette occasion, la rédaction a mis les petits plats dans les grands en sortant simultanément deux numéros exceptionnels : le 586, daté d’avril 2025, dans la série classique, et un presque numéro zéro, écho au numéro 1 de 1975. Cinquante ans après, l’esprit Gotlib est toujours au rendez-vous. Pour preuve, sa fille Ariane l’a invoqué pour qu’il l’aide à rédiger l’édito, comme au bon vieux temps. La descendante est allée jusqu’à se rendre au cimetière pour lui poser des questions, rapport à l’anniversaire. Le rédac’chef actuel Clément Argouarc’h prend ensuite la main pour expliquer comment ce numéro lui a échappé des mains… à cause de ce foutu Diego Aranega !

Un superbe gâteau prédécoupable orne la couverture. Derrière lui, se cachent l’une des trois scènes possibles : Gotlib, Les mémés ou une autre surprise. Ce couillon d’Aranega a donc provoqué un Blougou à sens giratoire inversé. Il a voulu se téléporter le jour où ce numéro des 50 ans sera sorti et a causé une erreur d’espace-temps. Conséquence : les personnages cultes de l’Histoire du magazine sont partis se perdre dans les planches de leurs collègues. Ainsi, Bronsky se retrouve chez Georges et Louis, pendant que Clark Gaybeul et Pascal Brutal sont chez les Bidochon. La sorcière Radada et son ptésosaure Francis vont faire un tour chez Alexis, Lob et Gotlib. Litteul Kevin voyage dans le Mondo Reverso. L’inoubliable Carmen Cru est, entre autres, dans une scène d’Absurdus Delirium. Sœur Marie-Thérèse des Batignoles, elle, « philosophe » avec le gros fragile de Jonathan Munoz. Francis le blaireau, à défaut de se faire prendre pour un con, n’a pas envie de se faire prendre pour un gens. Côté éditorial, les grands dossiers de l’éclaireur consacrent plusieurs épisodes à la véritable histoire de Fluide Glacial, avec « umour », et avec des marges ! Quelques histoires complètes contemporaines comme Chapatanka ou Les vacances chez Pépé-Mémé complètent les 164 pages du mag.

En parallèle, sort le (presque) numéro zéro, dans une couverture de Jean Solé d’après Gotlib. Le fakir verdâtre teste la punaise sur laquelle il va s’asseoir. Vincent Haudiquet prétend avoir retrouvé des BD et des textes envoyés en 1975 par des auteurs débutants, aujourd’hui devenus vedettes, qui espéraient être publiés dans ce mensuel qui allait naître.

Cinquante ans après, ces reliques sont réunies dans ce magazine en noir et blanc, comme au bon vieux temps. Il est complété par quelques incunables, ainsi que des BD qui auraient été publiés plus tôt si leurs auteurs n’étaient pas nés si tard. Pêle-mêle, on retrouve Foerster, Binet, Léandri, Thiriet, Boucq, Brétécher, Gimenez, Franquin et d’autres membres de la dream team.