Love laverie
« -Salut Shin.
-Bonjour, Monsieur Minato.
-C’est encore la canicule, aujourd’hui.
-A la télé, ils ont prévu plus de trente degrés.
-Sérieux ?! Hé, si c’est trop pénible, je t’autorise à te mettre dans le lave-linge.
-Non merci. »
Ayant hérité de la laverie de son grand-père, Minato Akira a décidé de changer de vie. Adieu le stressant fonctionnement du monde de l’entreprise pour l’ancien homme d’affaires, qui n’a pas exercé longtemps, mais qui aspirait déjà à une autre vie. En fonction depuis trente ans, la boutique est fréquentée par des clients du quartier et des personnes âgées. Alors, lorsque Katsuki Shintaro, dix-sept ans au compteur, commence à fréquenter les lieux, ça change des clients habituels. La discussion s’engage le jour où le lycéen s’étonne qu’un sèche-linge ne fonctionne pas alors qu’il a pourtant mis de la monnaie. C’était un simple fil débranché. Alors que Katsuki reste impassible, Minato est séduit par la musculature et la carrure du client. Il se ressaisit aussitôt. Celui-ci est bien jeune.

© 2025, Editions Vega, pour l’édition française
C’est une relation d’amitié qui va s’installer entre ces deux jeunes gens qu’une bonne dizaine d’années sépare. Mais vont-ils en rester là ? Dans une ambiance hors du temps, la laverie devient le lieu où son propriétaire se pose des questions sur ses sentiments et où son client bien particulier se découvre. C’est en réfléchissant à un sujet pour le prix junior d’un concours de scénario que la scénariste Yuzu Tsubaki a pensé à la minuscule laverie à l’ancienne près de chez elle, si petite qu’il était difficile d’y entrer à plus de cinq adultes. Elle l’a mise en scène lors d’une brûlante journée d’été, mêlant le chant des cigales et celui des tambours des machines.

© 2025, Editions Vega, pour l’édition française
Sawa Kanzume dessine le quotidien de ces deux hommes annoncé pour durer. Son graphisme est aussi simple et délicat que l’histoire. Avec beaucoup de sensibilité et de pudeur, le Yaoi, autrement appelé Boy’s love, ne verse jamais dans le prosélytisme et le sexe. Tout reste évasif (pour l’instant tout du moins) dans cette belle histoire d’amour dont la problématique dans la tête des personnages est plus la différence d’âge que le genre. Le duo est touchant. Il ne se passe rien mais il y est tant raconté. Les mangakas jouent sur les paroles et les regards. L’exercice est bien plus complexe qu’en apparence.

© 2025, Editions Vega, pour l’édition française
« Je t’aime » est une simple phrase que l’on peut regretter de ne pas dire. Après tout, quels sont les risques ? Minato’s coin laundry brise avec délicatesse les frontières de choses encore inexplicablement incomprises par certains, pour plus de tolérance.
Série : Minato’s coin laundry
Tome : 1
Genre : Yaoi
Scénario : Yuzu Tsubaki
Dessins : Sawa Kanzume
Éditeur : Vega
ISBN : 9782379507472
Nombre de pages : 164
Prix : 8,35 €