Le club des cinq
« -Je m’en veux tellement de t’infliger ça. C’était mon devoir d’aînée… mon fardeau… Kof Kof. C’est injuste ! Tu ne devrais pas avoir à affronter ce danger !
-Bah, c’est juste un petit voyage… Une prière, et puis je reviens.
-Céleste ! Tu ne te rends pas compte ! C’est loin de Lémuria… Kof Kof.
-Ça va bien se passer, Astra. Ne t’inquiète pas.
-Promets-moi d’invoquer les armes et Sadalbari au moindre péril !
-Le truc de la licorne, là ? C’est sérieux, cette histoire ?
-Céleste ! Promets-moi !
-Promis. Et toi, promets-moi de guérir ! »
Comme tous les cent ans, c’est aujourd’hui que la princesse héritière du royaume de Lémuria doit se rendre au temple de la déesse pour lui demander protection, paix et prospérité pour tout le pays. Mais aujourd’hui, celle qui doit accomplir cette mission est bien malade. Il n’y a pas d’autre solution pour elle que d’envoyer à sa place sa petite sœur Céleste. C’est sur les épaules de la jeune rouquine que repose la sérénité du royaume. Au moindre péril, elle pourra toujours invoquer les armes et Sadalbari. C’est le pouvoir de la Licorne. Cette histoire est-elle bien sérieuse ?
Les garçons avaient Les chevaliers du zodiaque. Les filles ont à présent leur groupe d’héroïnes aux côtés desquelles elles peuvent rêver. Dans un univers heroïc-fantasy, cinq jeunes filles qui ne se connaissaient pas vont se croiser dans la quête initiatique que mène chacune d’entre elles. Elles doivent rendre hommage à la déesse Aurora et établir un protocole d’entente entre les royaumes que chacune d’entre elles représente pour la paix du siècle à venir. Céleste, ainsi que ses camarades ont chacune la possibilité d’invoquer une licorne. Ce sont les « héricornes », autrement dit : les héritières aux licornes.
Pour cette nouvelle saga, le scénariste Kid Toussaint assume et justifie totalement le côté cliché des petites filles et des licornes. Ces dernières sont là pour mettre en évidence les héroïnes fortes, combatives et courageuses. Chacune a sa propre personnalité. On les découvre dans ce tome introductif qui pose les bases solides d’un univers pas du tout réservé aux filles. C’est bien sûr un jeune public qui est ciblé, mais les plus grands y trouveront des références et notamment un clin d’œil plus qu’appuyé à Maléfique, de la Belle au Bois Dormant, avec l’entrée en scène en guise de cliffhanger de la méchante de l’histoire. La dessinatrice espagnole Veronica Alvarez met l’univers en scène avec dynamisme et dans des couleurs pop. Elle maîtrise le sujet puisqu’elle a participé au dessin animé My little Pony. De toutes façons, cette dame ne peut avoir que des qualités puisqu’elle a travaillé sur les mythiques personnages Mortadelo y Filemon.
Avec Les héricornes, Kid Toussaint signe ce qui s’annonce être son nouveau succès. La série pourrait être un préquel mixé de « Magic 7 » et de « Elles », comme s’il voulait prendre ses jeunes lecteurs par la main pour les amener à lire ensuite ses autres séries. Et pour les plus grands, ces licornes les feront rêver, comme au bon vieux temps de leur enfance, ou comme au bon temps présent s’ils ont eu la chance de ne jamais la quitter.
Série : Les Héricornes
Tome : 1 – L’appel de la déesse
Genre : Heroïc-Fantasy
Scénario : Kid Toussaint
Dessins & Couleurs : Veronica Alvarez
Éditeur : Le Lombard
ISBN : 9782808206204
Nombre de pages : 80
Prix : 12,95 €