Paris cadavres
« -Vous vous foutez de moi ?! Comment peut-on laisser filer un meurtrier sur quelques étages d’une tour ?! Et vous ! Vous faisiez quoi, cette nuit, pour ne rien voir et ne rien entendre ?!
-Baaah…
-C’est le troisième meurtre… Le troisième ! Bon sang !!!
-Fallait pas construire cette monstruosité… »
Quelle idée de construire une tour de ferraille en plein cœur de la capitale ? Il ne faut pas aller chercher plus loin les causes des meurtres perpétrés à la Tour Eiffel : c’est la malédiction de la Grande Dame de Paris ! Enfin, ce n’est pas l’avis de tout le monde. Nous sommes en 1889. Les projecteurs sont dirigés vers la capitale de la France à l’occasion de l’exposition universelle. L’inspectrice Eléonore Kowalski est chargée de retrouver l’assassin. Le Maire a prévenu la police. Au prochain incident, ils devront interdire la Tour et annuler l’Exposition. Ce serait dramatique pour l’image de la France. Epaulée par son nouveau collègue Jules Castignac, Kowalski va tout mettre en œuvre pour empêcher le coupable de récidiver et faire main basse sur lui.
Des rues de la capitale jusqu’au bordel Au jardin d’Eden, de la Cathédrale Notre-Dame jusqu’aux sous-sols carnavalesques, l’enquête va mener le duo fraîchement nommé dans tous les recoins de Paris. On croisera Buffalo Bill et on passera devant la Boucherie Sanzot. Dans une histoire de faux-semblants et un jeu de dupes, Kowalski et Castignac vont parfois avancer main dans la main, d’autres fois, au contraire, il y aura des changements de directions. Entre fausses pistes et chausse-trappes, l’enquête va s’avérer plus complexe qu’en apparence, et plus personnelle pour certains.
Dans un univers aux frontières du Steampunk, sans vraiment y tomber complètement, Maxe L’Hermenier offre un terrain de jeu d’époque à Brice Cossu et Alexis Sentenac. Le dessinateur de Frnck retrouve Alexis Sentenac, son complice du Triomphe de Zorglub. L’alchimie est parfaite entre ces deux dessinateurs qui semblent ne pas avoir besoin de se parler pour se comprendre. Plongées et contre-plongées dynamisent un récit sans temps mort. Quelques codes mangas dans les visages et attitudes mettent un soupçon d’humour dans une histoire dramatique de serial killer. La résolution de la problématique, inattendue, n’est pas conventionnelle. Ne vous attendez pas à un happy end classique. Le récit est conçu comme un one shot, mais laisse une porte ouverte sur une éventuelle suite, vers de nouveaux horizons.
Le Wahkan est un phénix noir surgit du ciel chevauché par un homme. Il fera renaître de leurs cendres les fidèles qui lui auront consacré leur vie. Ça, c’est la légende. Qu’en sera-t-il de la réalité ? Les vivants et les morts ne sont pas toujours qui l’ont croît. Derrière et devant les masques, il faudra se méfier des identités.
One shot : Wahkan
Genre : Polar
Scénario : Maxe L’Hermenier
Dessins : Alexis Sentenac & Brice Cossu
Couleurs : Piky Hamilton
Éditeur : Dupuis
ISBN : 9791034768899
Nombre de pages : 72
Prix : 15,50 €