Poséidon fait des vagues
« -Hep là, pas si vite ! Si vous voulez aller plus loin, il va falloir me laisser un petit quelque chose !
-Ben, il me reste deux ou trois poulets…
-Tu n’as rien d’autre à offrir au dieu de la mer que de la volaille ?! »
De tous temps et par tous les temps, les marins ont bravé la mer. Si elle est parfois déchaînée, c’est de la faute à Poséidon. Le Dieu de la mer, que l’on prenait pour une divinité puissante, sérieuse, et quasi à l’égal de Zeus, s’avère beaucoup plus déluré chez les Petits Mythos. Il habite dans un palais sous-marin et se déplace en char dernier cri tiré par des hippocampes et des dauphins. C’est quand il file trop vite que les flots s’écartent et se déchaînent, montrant bien qu’il est le maître des océans. Mais ça, c’est un peu de la légende. Il suffit que le flemmard ronfle pour que la météo se dégrade. Et gare à qui touchera à son trident, ça le met dans une colère monumentale.

Gaffeur, Poséidon l’est -Aïe ! Le trident dans le pied, quand ce n’est pas dans le derrière. Il a également gardé son âme d’enfant. On a tous joué avec des bateaux dans la baignoire. La seule différence, c’est que lui, ce n’est pas une baignoire, mais la mer toute entière, son milieu naturel. Déjà, tout petit, il montrait une certaine tendance à se prendre pour un coquillage. Quant à Amphitrite, Madame Poséidon, une beauté (!), on ne peut pas dire qu’elle ménage son époux. Rouleau de pâtisserie en main, elle est à l’affût du moindre écart de son chéri. Il a intérêt à mettre les patins. Elle a passé toute la matinée à ranger les vagues.

Cazenove et Larbier offrent donc le premier rôle de ce seizième album au dieu de la mer. On connaît tous son alter ego romain Neptune, mais connaissez-vous Nethuns ? C’est le dieu étrusque des mers, dont on fait la connaissance en toute fin d’ouvrage. Qui sera le plus fort des deux ? C’est l’occasion pour aborder la mythologie étrusque dans le dossier conclusif. Le profane ne connaît presque rien de cette civilisation qui a dominé l’Italie avant d’être absorbée par Rome, bien que leur langue et leur culture soient différentes. On va enfin en savoir plus sur la vie quotidienne et le Panthéon étrusque grâce aux traces que les historiens ont relevé. Passionnant.

Les dents de la mer mordaient jusqu’au sang. Le trident de la mer n’ira pas plus loin que de piquer vos zygomatiques. Drôle et instructif, que demander de plus ?
Série : Les petits Mythos
Tome : 16 – Le trident de la mer
Genre : Humour
Scénario : Christophe Cazenove
Dessins : Philippe Larbier
Couleurs : Alexandre Amouriq & Mirabelle
Éditeur : Bamboo
ISBN : 9791041112067
Nombre de pages : 56
Prix : 11,90 €



