« Seuls » sur l’île
« -Qui nous a amenés sur cette plage ? Pourquoi je ne me souviens que de mon prénom et pas de ma famille ?
-Il n’y a qu’un moyen de le savoir. Il faut fouiller cet endroit !
-Bonne idée. J’ai ce qu’il faut pour le repas. On commence par où ?
-Par là ! On doit monter là-haut. C’est le seul moyen d’avoir une vue dégagée et de comprendre où on est.
-On va devoir traverser la forêt ?
-Ça te pose un problème ?
-Je n’aime pas les grosses bêtes, le genre qui griffent et qui mordent. »
Une mouette survole la plage d’une île paradisiaque sur laquelle est échoué le corps d’un ado. Celui-ci se réveille et découvre intrigué une forêt luxuriante surplombé d’une montagne volcanique. Un peu plus loin, il aperçoit sur le sable un bunker. Alors qu’il hèle pour savoir si quelqu’un se trouve à l’intérieur, c’est de dehors que lui parvient une réponse féminine. Comme lui, une ado a débarqué sur l’île. Elle s’appelle Elena. Lui, c’est Elijah. Ils se rappellent de leurs prénoms mais n’ont aucun souvenir de qui ils étaient, ni de ce qu’il s’est passé avant qu’ils ne se retrouvent là. Le duo va rapidement devenir quatuor, quand ils vont rencontrer dans la jungle Maya, aux prises avec un jaguar, et Hector, chutant d’un arbre comme un fruit trop mur. Ensemble, ils vont chercher la raison de leur arrivée. C’est dans ce qui semble être une école abandonnée qu’ils vont trouver les premiers indices, ainsi qu’un gigantesque robot automate qui en sait certainement beaucoup sur eux.
Depuis Seuls, les groupes d’enfants au cœur d’énigmatiques mystères en BD ne se comptent plus. Dans un décor semblable à celui de l’île d’outre-monde de Natacha, quatre jeunes gens cherchent à découvrir ce qu’ils font là. Chacun a sa personnalité bien campée. Elena est l’intellectuelle de la bande. Membre du club astronomie du collège, elle sait se repérer grâce aux étoiles. Elle connaît les noms scientifiques des animaux et des plantes, mais elle est assez trouillarde. Elijah a une âme de meneur de troupes. Débrouillard et déterminé, il est aussi parfois colérique. Moins courageux, Hector est le comique, souvent involontaire, de la bande. La sportive du groupe, c’est Maya. Courageuse, c’est une fonceuse sur qui les autres peuvent compter, même si elle manque parfois d’empathie. Pour la chasse, elle est là. Pour la cueillette, il vaudra mieux s’en référer à Elena.
Après un passage dans l’illustration, Nicolas Grebil dessine ici son tout premier album de bande dessinée. Après Créatures, Dupuis trouve sa nouvelle série de bande d’ados. Grebil immerge ses personnages dans un décor sauvage où la nature a repris ses droits dans les rares lieux où la civilisation est passée. Au scénario, Lyllian, l’auteur des Géants, fait son entrée chez Dupuis. Celui qui est maintenant une valeur sûre imagine une histoire de bande qui a la saveur du Club des Cinq et la modernité de Seuls. De Lost à Sa majesté des mouches en passant par Hunger Games ou L’île du Docteur Moreau, les références se piochent dans des fictions solides et qui traversent des générations. L’île de minuit s’intègre dans ces influences bien marquées.
Prêts pour une destination de rêve ? Malgré son décor paradisiaque, l’île est plutôt mystérieuse. Rejoignez Elijah, Elena, Hector et Maya pour les aider à découvrir comment ils en sont arrivés là, et surtout pourquoi.
Série : L’île de minuit
Tome : 1 – Le réveil de l’automate
Genre : Aventure fantastique
Scénario : Lylian
Dessins & Couleurs : Nicolas Grebil
Éditeur : Dupuis
ISBN : 9782808503266
Nombre de pages : 72
Prix : 12,95 €