Apocalypse infection
« -La chambre des représentants vient de voter une procédure de destitution contre le vice-président.
-Et le peuple s’amuse à nous narguer aux portes du pentagone ! Comme si nous n’avions pas assez à faire en ce moment !
-Où en sommes-nous ? Vos unités spéciales ont réussi à reprendre la stèle ? »
Six adolescents canadiens se sont retrouvés coincés en Louisiane à cause d’un virus mortel transformant les humains en monstres végétaux. L’un d’eux, Noah, a complètement muté en monstre végétal. Des militaires rebelles, Lyauthey en tête, ont ouvert une porte, une stèle, entre les deux mondes, celui des mutants et le nôtre pour faire entrer les Grands Anciens, ce qui entraînerait une véritable apocalypse. L’armée américaine tente de contrecarrer leurs plans en mettant leur chef sur la touche, mais c’est trop tard. Les Alphas, dont fait partie Noah, vont ouvrir les quatre autres stèles. Et nos ados du début dans tout ça ? Ils se mettent en route vers Boston où il y aurait une de ces stèles, afin d’empêcher son activation. Pendant ce temps, au pentagone, l’état-major est en réunion de crise.
Jérôme Hamon et David Tako clôturent leur série dans un final grandiose. Le scénariste Jérôme Hamon retourne les destins pour surprendre jusqu’au bout. Rien n’est prédéfini. Les personnages perdus ne seront pas forcément qui l’on pourrait penser. Le dessinateur David Tako, dans un graphisme réaliste Comics américains, fait exploser l’album. Les planches sont grandioses. On en prend plein les yeux. Le seul hic, c’est qu’il lui a fallu deux ans pour le dessiner. A sa décharge, il y a quand même soixante-dix planches. Peut-être aurait-il fallu le scinder en deux pour que les lecteurs attendent moins. A l’heure des mangas dont les planches s’avalent au kilomètre à un rythme effréné, il est difficile de conserver son lectorat avec plus d’un an entre deux albums, surtout quand il n’y a pas de césure dans l’action.
Green Class est à ranger dans sa bibliothèque entre « Seuls » et « The Walking Dead ». Couvertures et maquettes sont exceptionnelles. Pour profiter au mieux de cette conclusion, il est nécessaire de reprendre la série depuis le début car presque six ans se sont écoulés depuis la parution du premier tome. Une intégrale salvatrice redonnerait à présent sa juste valeur à cette série qui, comme pour de nombreuses histoires monstrueuses, a pour réel sujet les tréfonds de l’âme humaine.
Oubliez tout des classes vertes de votre enfance. Celle-ci est d’un genre qu’il vaut mieux ne pas avoir vécu mais que vous prendrez grand plaisir et frisson à lire.
Série : Green Class
Tome : 5 – Dernier sacrifice
Genre : Survival
Scénario : Jérôme Hamon
Dessins & Couleurs : David Tako
Éditeur : Le Lombard
ISBN : 9782808210911
Nombre de pages : 72
Prix : 14,50 €