Le retour de l’ado diariste
« -Moi, j’aimerais voir une aurore boréale en vrai et à vitesse réelle ! Dans les reportages, ils les montrent toujours en accéléré ! A par t ça, je veux juste me laisser porter à vos côtés et manger plein de bonnes choses !
-Moi, je voudrais aller sur la lune, mais c’est un peu loin. Alors, on peut juste aller voir des étoiles. Et je veux aussi voir des chiens de traîneaux et d’autres animaux !
-Moi, j’ai envie de grimper sur un volcan, sentir la puissance de la Terre sous mes pieds. Goûter des bons plats et écouter de la musique !
-Moi, je veux voir des forêts ! Respirer les odeurs des forêts du monde. Ecouter la faune qui vit et la pluie qui tombe. Et rencontrer plein de gens ! »
Fini le temps où Cerise et sa mère vivaient seules. Aujourd’hui, maman a refait sa vie. Elle a un compagnon, Stéphane, qui lui-même a un fils, Valentin. La famille recomposée de quatre personnes a un projet, un projet de vie, et ce n’est pas n’importe lequel : un an autour du monde. Chacun a son objectif. Pour Maman, c’est d’admirer une aurore boréale. Valentin sait qu’il ne pourra pas décrocher la lune mais souhaite voir des chiens de traineaux. Stéphane voudrait grimper sur un volcan. Quant à Cerise, son rêve est de respirer les odeurs des forêts du monde. Elle ne se voit pas prendre plein d’avions ni dormir dans de grands hôtels. Ça va éliminer quelques destinations, mais il y a tant à découvrir !
La première étape du voyage est le Royaume-Uni, à l’autre bout du tunnel sous la Manche. Dans la forêt de Wistman’s wood, on a l’impression que des fées vont sortir de partout. Plus loin, c’est le Loch Ness. Va-t-on voir le monstre ? Au fil des escales, Cerise écrit dans son carnet et fait des aquarelles, afin d’immortaliser le périple. De train en bateaux, en dérogeant une seule fois à la règle en prenant l’avion pour une bonne raison, la famille passe de pays en pays, remplissant les yeux et les cœurs de souvenirs plus beaux les uns que les autres. Une odyssée dans les fjords, une nuit magique au cercle polaire, les meilleures pizzas de tous les temps en Italie et la forêt amazonienne sont quelques escales du voyage. Au milieu de tout ça, en Afrique du Nord, une très belle surprise attend Cerise.
Après avoir bouclé la trilogie Lulu et Nelson, Aurélie Neyret retrouve son héroïne fétiche six ans après, comme si elle l’avait quitté la veille. La série a entretemps changé d’éditeur ; la maquette n’a pas bougé, ni d’extérieur, ni d’intérieur. Les planches de BD alternent avec les pages des carnets de Cerise, donnant à soi-même lecteur l’envie de sortir ses crayons aquarellables. Au scénario, Joris Chamblain fait évoluer le monde de Cerise, comme évolue fatalement d’une façon ou d’une autre celui de tout enfant qui grandit. Pas d’embrouille dans la famille recomposée. On est dans du total feel good. Ça n’empêche pas Cerise de se poser des questions sur le monde en rédigeant un manifeste à la fois féministe et écologiste.
Les carnets de Cerise se rouvrent pour de nouvelles pages. Cette parenthèse d’oubli permettra à la jeune fille de mettre de côté les problèmes. Mais ce sera aussi pour elle une parenthèse enchantée qui va l’aider à grandir en ouvrant les yeux sur le monde.
Série : Les carnets de Cerise
Tome : 6 – La parenthèse d’oubli
Genre : Voyage
Scénario : Joris Chamblain
Dessins & Couleurs : Aurélie Neyret
Éditeur : Oxymore
Collection : Métamorphose
ISBN : 9782385610722
Nombre de pages : 80
Prix : 16,50 €