Spoliation nazie
« -Arrête, Patrok !! Tu abîmes le mur.
-Attends, on dirait qu’il a trouvé quelque chose.
-Qu’est-ce que c’est que ce truc ?! Un passage secret ? J’y vais !
-Fais gaffe, j’aime pas ça ! C’est sûrement dangereux ! »
Tania et Alban emménagent dans la nouvelle maison de leur papa. Si Alban n’est pas très vaillant à la tâche, Théo est là pour leur donner un coup de main. C’est parce que Patrok se mit à aboyer comme un forcené devant la tapisserie du mur sous l’escalier que les ados découvrirent un passage secret, un couloir menant à une pièce cachée. A l’intérieur, ils dénichent un chaton et un tableau de maître. Ils décident d’aller porter la toile au propriétaire précédent de la bâtisse, qui la leur rend aussitôt en découvrant avec effroi une petite croix gammée à l’arrière.
De retour chez eux, ils apprennent que de nombreuses œuvres d’art ont été spoliées par les allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans la région, il y a eu de nombreuses délations. Les juifs étaient dénoncés par leurs voisins, par leurs amis, par des membres de leurs familles même parfois., comme l’ancien détenteur du tableau. Grâce à la conservatrice du musée communal, ils découvrent que l’auteur de la peinture s’appelait Nicolas Maes, un néerlandais ayant vécu au XVIIème siècle. La toile s’intitule Enfant et triton. Comment est-elle tombée entre les mains du IIIème Reich puis en est sortie ? Comment retrouver ses héritiers ? Si avant 2013 on attendait que les familles concernées se manifestent, depuis 2013, la CVIS, commission pour la restitution des biens et l’indemnisation des victimes de spoliations antisémites, mène des enquêtes pour les retrouver. C’est exactement ce que vont faire nos héros pour cet enfant et ce triton.
Dans la vraie vie, ce tableau de Nicolas Maes existe bel et bien. Il est sur la liste des MNR (Musées nationaux récupération) comportant 2200 œuvres réparties dans les musées de France en attendant d’être réclamées. L’Etat en est le propriétaire provisoire. Enfant et triton porte le numéro 432. Il est exposé au musée de Carcassonne, après avoir séjourné au Louvre. Le tableau est relativement petit, moins d’un mètre de côté, et attend toujours son propriétaire. Carbone, Cee Cee Mia et Marko en ont fait le héros du cinquième tome de cette série. Un dossier complémentaire expose toute la problématique de l’époque, causée par la passion pour l’art de Göring et Hitler. Dans ce dossier, on y parle de Rose Valland et des Monuments Men, de la commission de récupération artistique et de la restitution toujours en cours des œuvres. Il en resterait plus de 100 000 à retrouver et à rendre à leurs propriétaires à travers le monde.
En cinq tomes, la brigade des souvenirs s’est installée comme une série instructive, historique et passionnante, quel que soit le sujet traité. Un exemple pour des leçons d’Histoire sous une forme totalement inédite.
Série : La brigade des souvenirs
Tome : 5 – Le tableau de Rachel
Genre : Emotion historique
Scénario : Cee Cee Mia & Carbone
Dessins : Marko
Couleurs: HadH
Éditeur : Dupuis
ISBN : 9782808502641
Nombre de pages : 64
Prix : 12,95 €