Entre copains et Grand-papy
« -Qu’est-ce que c’est que ça ?
-Ça ? Mais c’est ta valise, mon papounet !
-Nous y voilà ! Jamais ! Tu m’entends ? Jamais je n’irai au terminus !
-Si papy va en maison de repos, je fugue ! »
Mais que se passe-t-il ? La maman du petit Spirou veut envoyer son père, le grand-papy du gamin, en maison de retraite ? Si c’est ça, le petit Spirou est catégorique, il fugue ! Heureusement, il n’aura pas besoin de le faire. Il y a confusion. Maman est simplement en train de préparer les valises pour les vacances. Pourvu que le vieillard ne soit pas abandonné sur la route comme un chien. Meuh non ! Trop soucieuse du bonheur de son fils, elle n’enverra jamais l’ancêtre à l’hospice. Pourtant, à la maison de repos Le terminus, Firmin va y aller, mais pour offrir à son pote Gédéon une escapade, une nuit d’évasion avec chamallows grillés, orchestre de bal, cigare et magazine olé olé. Va falloir couvrir les arrières. Cette nouvelle aventure de grand-papy clôt ce vingtième recueil du Petit Spirou, le deuxième de l’ère post-Tome.
En ouverture, le petit Spirou nous narre le fabuleux destin de Constantin Broutin, un éphémère camarade de classe tête à claques pour qui il finira par avoir un brin de compassion. Toujours flanqué de Pilou, son chien blanc en peluche, Constantin Broutin, dit « Concon » avait un don certain, pour ne pas dire un certain don, pour se faire détester de ses congénères. Mais méritait-il seulement un tel surnom ? N’y en aurait-il pas un plus sympa à lui trouver ? Si Jacques Louis a donné un joli coup de main scénaristique à Janry pour ces deux histoires courtes, Janry gère tout seul les gags avec la même intensité que lorsque c’était Tome qui s’en chargeait.
En couverture, le petit Spirou porte à la poubelle une peluche toute pouilleuse du Marsupilami, sous le doigt injonctif de sa mère. Si Janry lui-même donne un écho à ce gag en page de titre, il y a eu un concours dans le journal Spirou demandant aux lecteurs d’imaginer la suite de la situation de couverture pour cette fameuse page de titre. Les résultats étaient remarquables. Janry est le digne héritier de Franquin, certainement le meilleur. Bon nombre de dessinateurs actuels au trait trop rapide feraient bien de prendre exemple sur lui.
Avec Titeuf, ils sont les tauliers du genre, Y a pas de « Mais » ! Il faut se procurer cet album du petit Spirou, valeur sûre du gag franco-belge de la plus belle école de Marcinelle.
Série : Le petit Spirou
Tome : 20 – Y a pas de « Mais » !
Genre : Humour
Scénario & Dessins : Janry
Couleurs : Cerise
Éditeur : Dupuis
ISBN : 9782808503679
Nombre de pages : 48
Prix : 12,50 €