Accrospirit
« -Sofiane ! J’ai eu tellement peur !
-Que pouvons nous faire pour vous, Capitaine Montlouis ?
-Ce jeune homme a disparu pendant quatre jours et il n’en garde aucun souvenir ! »
Coincé dans son fauteuil roulant, Tristan en pince pour Ariane, dans les arbres, monitrice d’accrobranche. A la fin de sa journée de travail, il lui propose de faire un bout de chemin ensemble. La jeune fille refuse. Elle avait prévu de raccompagner Sofiane, son pote d’enfance, qui fait le même job qu’elle. Tristan, impuissant face à ce rival, se met à souhaiter sa disparition. Il ne croît pas si bien dire. C’est ce qui va arriver. Sofiane est enlevé par un groupe d’hommes masqués. Il réapparaît quatre jours plus tard, tout aussi mystérieusement qu’il avait disparu, sans aucun souvenir de ce qu’il s’était passé. Il dit avoir eu une absence en rentrant chez lui, puis a continué sa route comme si de rien n’était, sans se rendre compte que plusieurs jours s’étaient écoulés. Voici une énigme à résoudre pour la brigade des cauchemars.
Grâce à leur installation scientifique, le professeur Albert et Alice envoient les ados dans l’esprit de Sofiane, sous hypnose. Pour la première fois, Ariane va accompagner le trio composé de Tristan, Sarah et Esteban. Comme d’habitude, chacun va pouvoir choisir une capacité extraordinaire qui sera comme un super-pouvoir dans le monde parallèle. Tristan n’a pas trop le choix, ce sera marcher. Sarah prend l’invisibilité afin de laisser le pouvoir de voler dans les airs à Ariane pour sa première. Esteban, quant à lui, on le découvrira plus tard. Après avoir déjoué une attaque de gorilles blancs, nos amis vont se trouver face à quelqu’un qu’ils connaissent bien, très bien, et qu’ils ne s’attendaient pas du tout à trouver là.
C’est un génie, ce Franck Thilliez. Alors que le tome précédent donnait une nouvelle direction à la série, en ajoutant la fonction de pénétrer dans les souvenirs en plus des cauchemars, voilà qu’il développe encore plus le concept de la série. Mais, no spoil ! Il faut le lire pour le vivre. Au dessin, Yomgui Dumont prend un plaisir non dissimulé. Est-ce qu’un jour l’intelligentsia bédéphile s’intéressera au graphisme faussement estampillé jeunesse ? Sous les couleurs de Drac, le trait de Yomgui est exceptionnel et n’appartient qu’à lui. C’est aussi en découpage que le dessinateur rebat les cartes, avec des compositions inédites, voir par exemple la page 38 où Albert et Alice s’inquiètent du sort des enfants auprès d’un Sofiane en léthargie. Chacune des couvertures est aussi finement pensée, comme celle-ci où une tête de gorille se dévoile dans le feuillage d’une jungle inquiétante. Jusqu’aux pages de garde, différentes en début et en fin, la maquette est impeccable.
La brigade des cauchemars s’inscrit définitivement comme le fer de lance des éditions Jungle. La série mériterait un éclairage particulier. Ça viendra peut-être avec la série télévisée en préparation…
Série : La brigade des cauchemars
Tome : 7 – Sofiane
Genre : Aventure fantastique
Scénario : Franck Thilliez
Dessins : Yomgui Dumont
Couleurs : Drac, assistée de Takaku & Langlais
Éditeur : Jungle
Collection : Jungle frissons
ISBN : 9782822237956
Nombre de pages : 64
Prix : 13,95 €