Demandez le programme !
« -Ma princesse, mon trésor merveilleux, le cœur de mon Royaume. Etes-vous comblée ?
-Oh oui, mon Papapa !
-Le moindre de vos désirs est-il satisfait ?
-Oh oui, mon Papapa !
-Bien. Dans quelques jours, vous aurez 17 ans. Nous allons célébrer cela comme il se doit !
-Oh ! Quel sera mon cadeau ?… Vous m’avez trouvé un coffre sans fond ? Un ménestrel band ??? Une licorne ???
-Rien de tout cela. Vous allez vous marier. »
Bienvenue dans un tour d’horizon de créations Kana annoncées pour cette année 2024. Attention, restez bien jusqu’à la fin, un gros gros événement va être annoncé.
La princesse Myrtis rêvait d’un plus beau cadeau pour son anniversaire, journée spéciale dédiée à son bonheur. Elle devrait être encore plus gâtée et choyée que d’habitude. A la place de tout ça, son père lui apprend qu’elle va devoir se marier. Dès à présent, elle perd son statut de princesse et a trois jours pour apprendre à tenir son rang d’épouse de roi. Règle numéro 1, ne jamais parler la première. Si on veut l’entendre, on le lui fera savoir. Règle numéro 2, ne jamais contredire son mari, qui est le cerveau du couple. Règle numéro 3, être toujours d’une humeur avenante. Règle numéro 4, savoir garder en toutes circonstances une attitude douce et obéissante. Autant dire tout de suite que Myrtis n’est prête à accepter aucune de ces lois. Après Save me Pythie, et le one shot Par le pouvoir des dessins animés, voici enfin, enfin, le retour d’Elsa Brants, la mangaka française la plus drôle du monde. Les premières pages de Myrtis laissent augurer d’une nouvelle saga médiévale humoristique pas piquée des vers. Le premier tome paraît dès de mois de mars, les suivants sont attendus pour juin et octobre.
Après des débuts en auto-édition, Tpiu entre dans la cour des grands, chez Kana, avec Les héritiers d’Agïone. Comme chez Elsa Brants, on est dans le médiéval, mais version plus sérieuse. Nous avons tous droit à une seconde vie en cas de mort précoce, mais il existe une exception : les nouveaux-nés. Trop faibles et trop purs, ils ne ressuscitent jamais, sauf Adalise, celle que l’on nomme la Princesse Cadavre. Aujourd’hui, son père le roi est furieux. Les jeux d’Oranone ont débuté et elle n’est pas là. Elle est attendue à Cendréclat, capitale de Tyriadoc. Elle est accompagnée du jeune Gidéon. Son frère Adel n’est pas franchement ravi de l’arrivée de sa sœur. De plus, c’est aujourd’hui le dixième anniversaire de la mort de leur mère. L’épreuve du jour consiste à combattre un Maudit, quelqu’un dont la première mort a été si violente que sa renaissance en a été désastreuse. Celui qui réussira à le tuer sera couvert d’or et de gloire. La mangaka Tpiu démarre une série qui s’annonce étonnante. Premier tome en avril, les suivants en juillet et décembre.
C’est dans La boutique d’artefacts que nous invite Pacha, dans une série annoncée comme une trilogie dont les deux premiers volumes sont prévus pour juin et septembre. Métro, boulot, dodo, vous n’en avez pas marre de cette vie merdique ? Vous ne pensez pas mériter mieux ? Dans une boutique d’artefacts, vous trouverez toutes sortes d’objets magiques capables d’améliorer votre existence. La boutique n°6 est actuellement fermée, en attente d’un nouveau propriétaire. De retour sur Paris, Léo vient d’en hériter de son oncle, mais il n’a pas l’impression d’en être digne. Pourtant, il l’a formé dans son enfance. Tous les objets qui se trouvent dans la boutique ont des pouvoirs. Camille, camarade medium de Léo tente de le convaincre. Quand une nuit, une mystérieuse visiteuse tente de voler quelque chose sur la péniche du jeune homme, ça va propulser l’héritier au cœur d’un mystère.
Quatrième création européenne annoncée pour 2024 : La vie de Otama. La mangaka Keiko Ichiguchi s’adjoint les services du dessinateur italien Andrea Accardi pour un one shot tout en sensibilité et délicatesse. L’album prévu pour juin est le nouveau scénario de l’autrice de Là où la mer murmure et Les cerisiers fleurissent malgré tout. Automne 1877, à Tokyo, un occidental portant un kimono, italien travaillant à l’école d’art impériale, est venu visiter un jardin japonais dont la beauté n’est pas à la portée du premier venu. C’est là qu’il va croiser le regard de Otama, jeune nippone occupée à dessiner. Cinquante ans plus tard, c’est une vieille dame et elle se remémore sa vie avec cet homme Vincenzo Ragusa, sculpteur, qui l’amena en Italie. Auourd’hui, c’est à un petit garçon de sept ans, Atsushi, qu’elle raconte son histoire.
Voici enfin le moment venu de la grosse annonce dont je vous parlais au tout début. Après Albator, après Goldorak, après Saint-Seiya et les chevaliers du Zodiaque, c’est au tour d’un autre personnage mythique de faire son arrivée dans la collection Classics. « Au fin fond de l’Univers, à des années et des années-lumière de la Terre, veille celui que le gouvernement intersidéral appelle quand il n’est plus capable de trouver une solution à ses problèmes, quand il ne reste plus aucun espoir : le Capitaine Flam ! » Curtis Newton, alias Capitaine Flam, débarque en septembre sous les crayons d’Alexis Tallone et avec un scénario de Sylvain Runberg. Les auteurs replacent les personnages dans leur contexte d’origine, avec la mort des parents scientifiques du futur héros et sa prise en charge par le professeur Simon Wright qui, atteint d’une maladie incurable, a transféré son cerveau dans un module volant, et par les deux créations des parents Newton : Crag, un androïde à la force surhumaine, et Mala, androïde lui aussi mais fait de chair synthétique qui lui permet de changer de forme et d’apparence. On reviendra en temps voulu sur l’intrigue de ce one shot annoncé en 168 pages.
Avec ces créations occidentales, l’année 2024 s’annonce Kanesque. Les frontières sont briséees. Le manga s’internationalise sans plus rien envier à son pays d’origine.