They are back !
« Les vilains sont sympas – Tout le monde le sait. C’est cool d’écrire leurs histoires. Ils sont agréables à regarder. Ils sont cool à détester. Il est sympa de les voir vaincus… et revenir avec des projets plus ambitieux. » (Kevin J.Anderson)
En couverture, le Joker est bien accueillant, tirant la langue, un fusil mitrailleur en mains. Le « méchant » de Batman donne le ton. Nous allons pénétrer dans une galerie de super-vilains, dessinés par le barcelonnais Mike Ratera. Les pires ennemis des personnages héros de comics ou du cinéma entrent en piste. Le grand show commence avec Maléfique, la sorcière de La Belle au Bois Dormant. Dans sa sublime robe noire, avec ses ailes de harpies et ses cornes de bouc, elle ouvre grand ses bras, comme pour inviter dans son emprise. Son sceptre diffuse une aura verdâtre tranchant avec l’opacité de sa tenue. Le livre montre pas moins de huit variations autour de la même image, d’un crayonné noir et blanc, jusqu’aux versions colorisées informatiquement.
Dans la famille Batman, on n’a pas droit qu’au Joker puisque Harley Queen a également sa place de choix. Un genou dans le sable avec des griffes à la Wolverine ou en amazone sur une moto avec une batte de base-ball en mains, elle observe le lecteur dans une séduction malfaisante. Sa violence est contrebalancée par la séduction lascive d’une Catwoman, ultra sexy sous les couleurs de Niina Xan. Marvel n’est pas en reste avec Doctor Octopus, remonté comme jamais, Doctor Doom très énervé, ou encore un Magneto électrique. Carnage et Venom sont présentés en vis-à-vis. On voit là les différences d’efficacité des mises en couleurs. Celle de Carnage est classique. Celle de Venom est très informatisée. La première est très Comics, la seconde est plus cinématographique, chacune ayant ses avantages et ses qualités. On ne s’étonnera pas de voir du Star Wars, du Seigneur des anneaux ou de Warhammer. On est plus surpris, et néanmoins ravis, de voir du Maître de l’Univers, avec Skeletor vs. He-Man, alias Musclor en français dans le texte.
Dès ses débuts, Mike Ratera s’est spécialisé dans les techniques du Comics en organisant des ateliers itinérants à travers l’Espagne pour en inculquer les techniques, avant de devenir prof à l’école de BD Joso de Barcelone. Il dessine dans plusieurs revues et fait même du Mortadelo y Filemon. En 1993, Marvel lui ouvre ses portes avec Supersoldiers. EN 1996, il travaille sur Conan the Conqueror pour Marvel Italie. C’est la France qui lui donne l’opportunité de travailler en prenant plus de temps pour une meilleure qualité, notamment chez Semic, puis chez Soleil. Idées Plus propose ce bel Artbook thématique autour de son œuvre sur les super-méchants. C’est certainement pour une raison d’exportation mais il est vraiment dommage que la préface et la biographie en début d’album soient uniquement en anglais.
Quand on touche à l’imaginaire de l’enfance, de l’adolescence et de nos vies de kidultes comme le fait Mike Ratera, ça ne peut que marcher. Les meilleurs ennemis des grands héros se réunissent pour faire remonter les souvenirs passés et actuels avec des dessins hypnotiques.
One shot : The Super Villains
Genre : Artbook
Dessins & Couleurs : Mike Ratera
Éditeur : Idées Plus
ISBN : 9782374700717
Nombre de pages : 64
Prix : 22 €