Prenez la pose !
« -Ok, Ok, Mam’ Je vais trier mes affaires… Mais impossible de jeter ce vieux sweat ! Il a encore l’odeur du premier parfum que m’a offert Maxence et de tous les souvenirs de shopping aussi.
-Moi, tout pareil ! Mon pull a encore les taches de la meilleure pizza de toute ma vie !
-En vrai, elles sont pareilles, les sisters !!!
-Et tellement différentes !!! »
Marine et Wendy sont sommées par leur mère de trier leurs habits, simplement parce qu’elles grandissent et pour faire de la place. Ça ne va pas être facile, chacun d’entre eux se rappelle à leurs souvenirs. Les sisters sont de retour et elles n’ont pas changé. Marine n’a pas fini de pousser sa grande sœur à bout. Cette dernière n’a pas fini de hurler et de lui courir après. Mais avant ça, comme le souligne le titre, les premiers gags sont axés sur le thème de la photo souvenir. On va assister aux premiers pas de Marine, à ses premières nouilles, à sa rencontre avec Puduk, son doudou adoré de toujours. Ça va tellement l’émouvoir tout ça qu’elle va avoir envie de retomber en enfance, en toute petite enfance.
Comme d’habitude, Wendy, ses copines et son chéri vont être à la fois spectateurs, victimes ou provocateurs des délires de la petite. Max en particulier va devoir en avoir du courage. Il va devoir supporter la looonnnnnnnnngue séance de souvenirs photos de ce diablotin de Marine. Et elle a plein d’albums. A contrario, le blondinet va retomber en enfance en jouant la cavalerie face à une indienne fracassante, fracassante parce qu’elle a l’habitude de massacrer tout ce qui appartient à sa grande sœur. Mais Max n’a pas l’air de s’en inquiéter. Ça ne sera pas la même chanson le jour où il se comparera au doudou de Marine aux yeux de Wendy. Il y a les câlins bien sûr, mais est-il prêt à faire l’hélicoptère en sautant dans la boue ?
Une ombre le crayon à l’oreille prend des photos de Marine et Wendy à l’aide d’un polaroïd. On les voit complices sur l’une, en colère sur une autre, grimaçant sur l’une, renfrognées sur une autre. Ces mains qui tiennent l’appareil sont sans aucun doute celles d’un auteur mélange de William et de Cazenove. Les sisters sont leurs enfants et l’on ressent dans cette image toute la fusion entre des créateurs et leurs personnages de papier.
En quinze ans, les sisters sont devenues la deuxième BD préférée des enfants après Astérix et devant Tintin. Chez les filles, elles sont en pôle position. Les chiffres de vente sont éloquents : plus de sept millions d’albums vendus, 180 000 exemplaires à la nouveauté. Le tome 1 a dépassé les 800 000 exemplaires. La série cartonne en prêts en bibliothèque, possède son propre magazine tiré à 45 000 exemplaires et est traduite en dix-sept langues. Petite nouveauté, on peut les écouter en podcast. Et parlons des adaptations : le dessin animé cartonne et un film live est en préparation.
On l’a récemment dit pour Titeuf, les sisters sortent aussi leur dix-huitième album, alors sont-elles enfin adultes, sont-elles devenues raisonnables ? Par bonheur non et c’est tant mieux.
Série : Les sisters
Tome : 18 – Tu veux ma photo ?
Genre : Humour et sororité
Scénario : Cazenove & William
Dessins & Couleurs : William
Éditeur : Bamboo
Nombre de pages : 48
Prix : 11,90 €
ISBN : 9791041101283