Ghostbuster Steampunk
« -Commandant Charlier…
-Monsieur Hunter… Monsieur Joff… Merci d’être venus. Je voulais tellement ce poste à paris et je regrette déjà… Une sale affaire… La marquise de Roussignac a fini dans la Seine avec sa calèche et elle s’est noyée !!…
-A première vue un accident normal…
-Pas vraiment… Il y a ici le cocher à qui la calèche tombée dans l’eau a été volée… Plus aucune trace du conducteur voleur !… »
Paris 1750, comme tous les mardis soirs, la marquise de Roussignac était allée jouer aux cartes. Elle est bien remontée dans sa calèche comme d’habitude pour rentrer chez elle après le jeu. Elle n’arrivera jamais à son domicile. Et pour cause, ce n’est pas son chauffeur habituel qui la conduit. La voiture a été dérobée par un sinistre et mystérieux individu qui propulse la calèche dans la Seine où la dame se noie. La police est déjà en train d’analyser la scène de crime lorsque débarquent Hunter et Joff. Hunter est un scientifique mystique. Il va rapidement se rendre à l’évidence : des ectoplasmes sont bel et bien partie prenante dans cette affaire.
Giacomo Rosati est un auteur italien qui publie ici son premier ouvrage en France. Dans un semi-réalisme efficace, légèrement évanescent, comme les fantômes, il signe avec Spectre ce qui pourrait bien être le premier tome d’une série policière, steampunk et fantastique dans la pure tradition franco-belge qu’on pourra alors appeler franco-italo-belge. Ses influences, il les puise bien de son côté des Alpes. Même si Uderzo, Morris, Hergé et Tabary font partie de ses maîtres, graphiquement, il est plus proche de la famille de ses confrères comme Magnus ou Semerano, même s’il a son style bien à lui.
Côté scénario, Rosati mène bien sa barque, ou plutôt sa calèche, avec des personnages secondaires bien campés. Joff est l’acolyte idéal. Clodette apporte le charme nécessaire dans un rôle ni de figuration, ni de potiche. Les dialogues bien écrits jouent parfois avec les anachronismes, clins d’oeils légers et amusants. A part ça, l’auteur a évidemment vu Ghostbusters et le revisite façon Süskind, auteur du Parfum. Visuellement, l’encrage est parfois un peu trop épais, mais la seule chose gênante de l’album est les textes qui sont dactylographiés et non pas écris à la main. Ça mettrait plus de vie.
Détective Hunter a tout pour devenir une série et permettre à Idées Plus de monter encore d’un cran dans le monde de l’édition. Quelques illustrations du cahier graphique en fin d’album donnent envie de retrouver rapidement l’ambiance et l’univers créés par Giacomo Rosati.
One shot : Détective Hunter – Spectre
Genre : Thriller fantastique
Scénario, Dessins & Couleurs : Giacomo Rosati
Éditeur : Idées plus
ISBN : 9782374700656
Nombre de pages : 48
Prix : 15 €