Adaptation merveilleuse d’un univers merveilleux
« -En quoi puis-je vous aider, Monsieur… Monsieur… ?
-Carrard. Je suis le directeur du Richelieu, un cercle de jeu privé dont la réputation est irréprochable et la clientèle triée sur le volet…
-Un casino, quoi.
-Je vous en prie, Monsieur Carrard, poursuivez.
-Oui, euh… Comme je vous le disais, la réputation de mon établissement est sans tache. Or, depuis peu, l’un de nos nouveaux habitués, un certain Jérôme Sébrier, fait preuve d’une chance qui n’a rien de naturel, si vous voyez ce dont je parle. »
Paris 1909. Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du cercle Cyan, sur rendez-vous uniquement, reçoit en ce jour chaud de juillet le directeur du Richelieu, un cercle de jeu privé dont la réputation est irréprochable et la clientèle triée sur le volet. Ce dernier lui demande de confondre un joueur suspecté de tricherie. Ça ne devrait pas être « sorcier » pour lui de le faire. Mais une autre affaire l’attend. Dans un cabaret de Montmartre, Isabelle, une voleuse aux identité multiples, fée espionne, apporte à son commanditaire le fruit de son larcin soviétique : une broche et des lettres, qui, dans les mains de la police du tsar, auraient pu causer beaucoup de tort à la France. Mais avant tout, la broche doit être authentifiée chez un antiquaire brocanteur : Isidore Alandrin. Tiens, Griffont doit s’y rendre aussi. Le mage et la belle vont s’y croiser et se retrouver mêlés à une affaire d’état.
Après Les artilleuses, histoire originale située dans l’univers du Paris des merveilles, Pierre Pevel et Etienne Willem nous invitent dans l’histoire originelle, une trilogie de romans de fantasy. Le premier, Les enchantements d’Ambremer, inaugure évidemment cette adaptation. Mais qu’est donc ce Paris des merveilles ? Tout simplement un monde steampunk dans le Paris de la belle époque. La capitale, dans laquelle volent chats ailées, où un troll peut tenir un bar et les gargouilles prendre vie, cache un monde magique souterrain, Ambremer, capitale du royaume des fées, dans laquelle on peut se rendre d’un simple voyage en métropolitain.
L’univers du roman est merveilleusement (le mot était tout trouvé) retranscrit par Etienne Willem. C’est lui-même qui a mené l’adaptation. Tout n’était pas pourtant pas gagné d’avance. Contrairement aux artilleuses où l’on était dans une création permettant de « gérer » les actions en fonction de la lisibilité graphique, il y avait ici des passages obligés par forcément simples à traduire. On pense par exemple à la scène où Griffont se métamorphose en entrant chez l’Antiquaire. De plus, présenter et mettre en action autant de personnages en si peu de planches n’était pas non plus évident. C’est chose faite avec brio dans cet album qui ne raconte que la première partie du premier roman. Ajoutons à cela une superbe couverture à la Mucha et des couleurs envoûtantes de Tanja Wenish pour garder l’ambiance et le ton des artilleuses.
Des romans, des nouvelles, des bandes dessinées. Pierre Pevel ne s’est pas arrêté là. Un jeu vidéo en ligne existe aussi. C’est un jeu de cartes enchanté auquel on peut jouer gratuitement sur : https://tourmaline.itch.io/le-paris-des-merveilles?utm_source=facebook&utm_medium=launchpost&utm_campaign=LaunchPDM&fbclid=IwAR0Aa63sgFO9dgPRHJ2z_0s1X2b_zxO8yzV5-GwyHGqhWoltoG0OVurxG2E.
Les brigades du tigre sont sur l’enquête. Magouilles et magie sont prêts à s’affronter. C’est le Paris des merveilles.
Série : Le Paris des merveilles
Tome : 1 – Les enchantements d’Ambremer 1/2
Genre : Aventure semi-fantastique
Scénario & Dessins : Etienne Willem
Histoire originale et dialogues : Pierre Pevel
Couleurs : Tanja Wenish
Éditeur : Bamboo
Collection : Drakoo
ISBN : 9782382330081
Nombre de pages : 48
Prix : 14,90 €