L’innocent de l’espace
« -Nom ?
-Espace.
-Profession ?
-Bah, c’est-à-dire que à la base, je suis scientifique, mais depuis l’incident de la station, je fais pas mal de petits boulots…
-Très bien, parlez-nous…de l’incident !
-D’accord, je vais vous le faire en flashback. Ça sera plus simple. »
Un homme a été recueilli par un vaisseau spatial. Le destin de la galaxie dépend de sa survie. Tout un tas de drogues lui a été administrée pour qu’il se réveille. Interrogé par un homme sur un écran géant, le rescapé raconte par flashback tout ce qui s’est passé. Tout commence dans le vide infini de l’espace, avec ses astres aux mille couleurs, ses petits troupeaux d’astéroïdes, ses petits vaisseaux de livraison et ses petites stations gouvernementales ultra secrètes de recherche d’armes bactériologiques. En pleine analyse d’échantillons de virus mortels, Espace, qui non content d’être Capitaine est aussi Professeur, reçoit un colis apporté par Barbara, du service de livraison L’Univers. En raison de la prolifération d’un virus, Espace et Barbara vont être contraints de quitter précipitamment la base dans une navette de fortune. Les voici compagnons d’infortune de nombreuses (més)aventures…jusqu’à ce qu’elle le laisse choir.

Le duo va tout d’abord atterrir sur une planète glacée et hostile. Ça n’empêchera pas Barbara de revêtir une nouvelle tenue hyper moulante… mais plus chaude. Ils vont être capturés (une chance d’après Espace) par des aliens qui le prennent pour leur dieu (là aussi, c’est ce qu’il pense), avant de devenir un Indiana Jones de planète inconnue, puis Space Clodo. C’est là que Barbara va lâcher son pilote de l’espace qui, pas désespéré pour deux sous, ne va pas arrêter la drogue et s’engage dans l’armée, une expérience sociale avec plein d’activités intéressantes. Savez-vous par exemple qu’il existe 3845 façons de tuer quelqu’un ? Avec lui, nous allons découvrir le terrible secret du camp d’entraînement, et en particulier celui du sergent instructeur major humain Karlson 37R, chargé de faire des recrues des machines de guerre. Le projet Titan expliquera ensuite comment le petit Capitaine en est arrivé à la situation dans laquelle on l’a trouvé au départ.

On le connaissait pour les percutants et hilarants strips carrés 3 cases pour 1 chute. L’Abbé est de retour pour un Space Opera qui renvoie la Saga Lanfeust de l’espace dans son berceau. On le voit dès la couverture, le héros fait figure d’innocent du village. Du danger, il y aura toujours quelqu’un ou la chance pour le protéger. La belle Barbara, bimbo fluide glaciale à souhait, dégaîne flingue et machette pour se protéger, et protéger le Capitaine par la même occasion. Loin des bimbos potiches, la combattante sait ce qu’elle veut et n’hésitera pas à quitter l’aventure quand elle en aura ras la casquette.

L’Abbé enchaîne et encadre les aventures du Capitaine par son interrogatoire. Les histoires sont ainsi liées par un fil conducteur. C’est trash et décalé. On retrouve bien l’ADN L’Abbé. Et si un jour le héros devait devenir un héros de cinéma, il n’y a guère qu’un Quentin Dupieux qui pourrait adapter ses aventures.
Le Capitaine Flam, Albator et Ulysse 31 peuvent aller se rhabiller. Le nouveau vagabond du cosmos, le petit prince de Saint-Exupéry des planètes, c’est Capitaine Espace !
One shot : Capitaine Espace
Genre : Humour
Scénario, Dessins & Couleurs : L’Abbé
Éditeur : Fluide glacial
ISBN : 9791038207288
Nombre de pages : 72
Prix : 17,90 €