Du 4 octobre au 7 décembre à Saint-Gratien
Une exposition totalement inédite pour laquelle l’artiste de renommée mondiale a créé une cinquantaine d’oeuvres. Espace Jacques Villeglé Place François Truffaut, 95210 Saint Gratien Nicolas de Crécy : un artiste pluridisciplinaire de renommée internationale Nicolas de Crécy, auteur de bandes dessinées, scénariste et écrivain, a une carrière s’étendant sur plus de 30 ans et comptant de nombreux prix prestigieux, tant en France qu’à l’international. En parallèle, il développe une œuvre plastique riche et diversifiée incluant peintures, sculptures et gravures, chaque champ enrichissant les autres pour créer une œuvre complexe et poétique. Cette capacité à mêler différentes formes d’art et à traiter des sujets contemporains avec sensibilité et originalité fait de Nicolas de Crécy une figure incontournable de l’art contemporain. Nicolas de Crécy est né en 1966 à Lyon. Sorti diplômé en 1987 des beaux-arts d’Angoulême, il commence sa carrière professionnelle aux studios Walt Disney de Montreuil avant de publier Foligatto en 1991, sur un scénario de Alexios Troyas. Un livre original qui reçoit un accueil critique enthousiaste et marque le début d’une carrière prolifique dans le monde de la bande dessinée. Il poursuit en auteur complet avec la trilogie Le Bibendum Céleste, grande fresque surréaliste et singulière. Puis il réalise la série Léon La Came sur les textes de Sylvain Chomet, qui remporte l’Alph’Art du Meilleur Album au festival d’Angoulême en 1998, confirmant ainsi son talent.Toujours en quête de nouvelles perspectives, Nicolas de Crécy se distingue par son exploration constante des codes narratifs et graphiques avec une trentaine de livres très différents. Avec Journal d’un Fantôme par exemple, il réalise l’autobiographie d’un dessin entre le Japon et le Brésil, une œuvre introspective et originale. Sa collaboration avec le Musée du Louvre pour Période Glaciaire est un autre exemple de son talent pour la mise en abîme et l’interprétation artistique, avec des planches qui seront exposées au Louvre, puis à Taiwan et à Tokyo en 2009.En 2008, il est lauréat de la prestigieuse résidence de la Villa Kujoyama à Kyoto. En 2015, il devient l’un des premiers artistes européens à être sollicité par l’éditeur japonais Shueisha pour créer un manga, La République du Catch, illustrant l’influence et l’originalité de son œuvre au-delà de l’Hexagone.En 2016, il bénéficie de sa première rétrospective au Centre d’Art Le Quartier à Quimper, exposition qui sera également présentée au Centre d’Art de la Ferme du Buisson en 2017. Une vaste exposition, Étranges Cités, lui est consacrée en 2023, au musée Thomas Henry de Cherbourg. Une de ces œuvres entre en 2024 dans la collection nationale du musée d’Art moderne du Centre Pompidou. Un sujet me touche et me fascine : la montagne. J’en parcours les sentiers depuis des années. Au-delà de la passion que ces paysages m’inspirent, je suis préoccupé (comme beaucoup de mes contemporains) par ces transformations rapides dues au réchauffement climatique que l’on peut constater dans tous les massifs. J’ai ressenti le besoin de « consigner » cette nature dont les reliefs vont certainement changer d’ici peu —nous savons que les chemins empruntés aujourd’hui seront dangereux demain, que les roches s’écroulent, que la glace ne les retient plus, que la spéculation liée à l’industrie du ski défigure les vallées, etc.Afin de percer les mystères de l’atmosphère si particulière que l’on trouve à cette altitude, de comprendre et de rendre les lumières uniques que l’on y voit, j’ai pris le parti d’une recherche plastique et picturale tous azimuts : des croquis sur le motif, des peintures en atelier, des collages, des gravures, des fusains, des aquarelles. Une sorte de laboratoire de recherche, avec toutes sortes de techniques, une tentative d’épuisement d’un lieu, comme dirait George Perec. L’idée serait d’offrir un cheminement pictural au sein de l’exposition comme on marche en montagne au cours d’une randonnée.Cette proposition comprendra une cinquantaine de pièces de formats variées, de grands panoramiques comme de petites aquarelles légères. Je tenterai par cet ensemble de restituer les impressions, fugaces ou éternelles, toujours puissantes et magiques, que l’on ressent lorsqu’on fréquente les itinéraires escarpés vers les sommets et les crêtes. Jusqu’à récemment, avant qu’elle ne soit monétisée, la montagne était un lieu vénérable, respecté et effrayant : s’y aventurer demandait rituels et cérémonials. Rituel que je réactive à ma façon, en cherchant différentes formes de représentation qui me permettront d’approcher ce caractère sacré que la montagne offre à ceux qui prennent le temps de la contempler. Nicolas de Crécy |