Super héros adoré
« -Hum, j’aurais dû m’en douter.
-Spider-Man ! Tu as une dette envers moi !
-Tu es sûr ? Dans mes souvenirs, j’avais soldé tous mes comptes. Mais je suis de bonne humeur, Boubou. Si tu n’as pas toute ta tête, je serai ravi de te renvoyer derrière les barreaux. Gratos.
-C’est si généreux de ta part. Mais je te propose autre chose, cette fois. Et si je t’écrasais comme un insecte ?!
-Les araignées sont des arachnides, pas des insectes ! »
Il déteste Spider-Man et il a bien l’intention de le faire savoir à l’intéressé et à la Terre entière. Le Bouffon Vert prévient le lecteur dès la première planche : cette histoire est la dernière de l’homme-araignée qu’il va lire. Le crime new-yorkais est désorganisé. L’ennemi juré de Peter Parker a la prétention de penser qu’il a le cerveau et la trempe pour reprendre la main et devenir le nouveau parrain de la ville. Mais est-ce que la troupe de petites frappes que le Bouffon recrute est capable de l’épauler dans son objectif ? Il suffit d’éliminer Spider-Man. Après, ce ne sera que formalités. Ceci est la première des quatre histoires qui composent cette nouvelle toile de l’un des plus mythiques super-héros.
Dans « Non, sérieusement, les gars… », un acteur raté prend les commandes d’un studio de télévision de Manhattan. A la tête d’une horde de lutins maléfiques, il prend en otage le public d’enfants pour lancer en direct le premier Pitrethon des sorties scolaires barbantes. Jonathan Powers, c’est son nom, réclame dix millions par heure pour l’empêcher de détruire les théâtres et les opéras de la ville. Spider-Man et Night Fighter, le super-héros au skate, ne vont pas être trop de deux pour tenter de contrecarrer ses plans.
Avec « Grillé », notre araignée va tenter d’éviter d’être rôti par Storm. Le problème ne vient pas de l’homme-torche lui-même, mais du fait que le showman ne peut pas contrôler ses pouvoirs. Il est sous emprise. Parker va devoir trouver qui le contrôle. Heureusement que la toile d’araignée est ignifugée.
Visite au Musée dans « Rock and roll », quatrième et dernier acte de l’opus. Si une statue de pierre fait vaciller la flamme d’une allumette, c’est que celle-ci n’est pas totalement constituée de roche. La gargouille grise est un voleur, pas un terroriste. Il attendait la fermeture du Musée pour agir dans la nuit pour le compte d’un collectionneur fou. Spider-Man empêchera-t-il les camarades de classe de Peter Parker d’être transformés en pierre ?
Le héros de Stan Lee et Steve Ditko est plus en forme que jamais dans ces récits scénarisés par Chris Kipiniak et Peter David et dessinés par Patrick Scherberger et Pop Mhan. On retrouve un Peter Parker lycéen, comme dans Far from home, avec la fougue de sa jeunesse. Ce qu’il y a de bien avec Spider-Man, c’est que le personnage sait qu’il n’est pas infaillible. Il peut faire des erreurs, mais sait aussi se faire accompagner quand il en a besoin. L’opus est également remarquable par la variété des histoires, avec des acolytes et des ennemis à l’opposé les uns des autres. Mais où s’arrêtera le potentiel de cet univers ?
En rajeunissant, Spider-Man est le super-héros qui a su grandir avec son public. Il y a quelque chose de malin dans la gestion de ce personnage. C’est peut-être pour ça qu’il sort du lot, au cinéma comme dans le monde du Comics. Marvel et Panini l’ont bien compris.
Série : Les aventures de Spider-Man
Tome : Je… déteste… Spider-Man !
Genre : Super-héros
Scénario : Chris Kipiniak & Peter David
Dessins : Patrick Scherberger & Pop Mhan
Couleurs : Guru eFX
Traduction : Laurence Belingard & Laurent Laget
Éditeur : Panini Comics
Collection : Marvel
ISBN : 9791039125246
Nombre de pages : 96
Prix : 9,99 €