Un monde de « brut »
« -Petit d’homme, je te reconnais le droit de passer une épreuve.
-Vous êtes un dragon ? Comment ça une épreuve ? Si je la réussis, je pourrais retourner d’où je viens ?
-Non.
-Pardon !? Pourquoi je l’accepterais, alors !?
-Cependant, si tu passes cette épreuve avec succès, tu acquerras une énergie colossale. »
Kai, apprenti minéralogiste, a été pétrifié, totalement pétrifié. Pendant que son corps de pierre est sur Terre, son esprit est défié par un dragon qui lui propose d’acquérir une énergie exceptionnelle. Akeboshi, son mentor, cherche à libérer Kai de son sort. Il lui faut affronter Kurotobi, membre de la guilde des minéralogistes, qui tente de faire main basse sur le diamant rouge du jeune pétrifié. Kai et Akeboshi se retrouveront-ils pour lutter ensemble contre leurs ennemis ?
La pétrification est un thème de prédilection de la mythologie et des divers folklores régionaux. La plus connue des histoires de ce genre est bien évidemment celle de Méduse, dans la mythologie grecque, dont le regard changeait en pierre quiconque le croisait. En Angleterre, la cathédrale de Lincoln abrite un diablotin, une chimère envoyée par Satan. Un diable la changea en pierre. En France, dans le Morbihan, il se dit que les alignements de Carnac étaient des soldats païens pétrifiés par le pape Corneille. Continuons le tour du monde en Asie avec la légende des sœurs Trung. Ces vietnamiennes luttèrent contre les chinois. Elles se jetèrent dans le fleuve et se métamorphosèrent en statue ornant à présent un temple d’Hanoï. Au Québec, c’est un chat qui fut transformé par un fée-chat dont il avait mangé les petits. Il donne son nom à Cap-Chat.
La fiction n’a pas attendu pour s’emparer du thème. Harry Potter, Vampire diaries, Le monde de Narnia, Donjons et dragons, Percy Jackson et bien d’autres sagas l’ont à un moment donné employé. En manga, on a pu en voir chez Naruto, Pokémon, entre autres, et bien évidemment dans Docteur Stone, dont la pétrification de l’espèce humaine est l’élément déclencheur. Sasaki n’est donc pas la première à avoir un argument de départ parallèle, même si ici moins de monde est touché.
Le manga de Nao Sasaki confirme tout le potentiel qu’on lui prédisait. Diamond in the rough n’a que deux volumes d’avance au Japon par rapport à la France. Kana fait de nombreux efforts pour essayer de coller au plus près à la parution d’origine. C’est d’ailleurs le même écart pour Tokyo Aliens. Chacune dans leur genre, les deux séries sont bien parties pour devenir des best-sellers.
Série : Diamond in the rough
Tome : 3 & 4
Genre : Fantastique
Scénario & Dessins : Nao Sasaki
Éditeur : Kana
ISBN : 9782505114819 / 9782505114826
Nombre de pages : 204
Prix : 7,55 €